Devenir grands-parents: entre enthousiasme et « coup de vieux »

Devenir grands-parents: entre enthousiasme et « coup de vieux »

L’arrivée du premier petit-enfant transforme le « jeune senior » en grand-parent. Cet évènement arrive à une période particulière de la vie entre la prise d’indépendance des enfants et le passage à la retraite. Chacun réagit différemment à l’annonce de l’arrivée d’un nouveau né, mais selon le sociologue Serge Guérin, il est possible de regrouper les grands-parents dans trois grandes catégories:

  • Les grands-parents très enthousiastes, qui proposent immédiatement leur aide. Être grand-parent va leur procurer un puissant sentiment d’utilité. Cette catégorie est assez minoritaire. 
  • Les grands-parents « sur rendez-vous », qui sont très heureux de l’arrivée de leur futur petite-fille ou petit-garçon, mais qui posent des limites. Ils sont prêts à aider, mais ne sont pas disponibles à toute heure, car ils veulent continuer à vivre leur propre vie. Cette situation se rapporte à la plus grande majorité des grands-parents.
  • Enfin, certaines personnes vont ressentir un  « coup de vieux » à l’idée de devenir papy ou mamie. Mais cette catégorie tend à disparaître. En effet, l’idée qu’être grand-parent c’est être vieux est de moins en moins vraie. En France, on devient grand-parent à 54 ans pour les femmes et 56 ans pour les hommes. Or, on est loin d’être vieux à ces âges. 

L’évolution de la place des grands-parents 

Cette étape de vie est beaucoup mieux acceptée aujourd’hui car au fil du temps, le rôle des grands-parents a été beaucoup valorisé. Auparavant, on attendait moins d’engagement de la part des grands-parents, maintenant le lien entre grands-parents et petits-enfants est essentiel et chacun en prend grand soin. 

Devenir grand-père ou grand-mère implique parfois de se frayer une place au sein de la famille. Les grands-parents maternels sont généralement plus sollicités que les grands-parents paternels, car les mères font plus facilement appel à leur mère qu’à leur belle-mère, le côté paternel doit, dans ce cas, se faire une place.

L’arrivée d’un bébé dans une famille bouscule  la vie des grands-parents et des parents et change leur relation. Un temps d’adaptation est nécessaire, mais il est essentiel de bien communiquer afin de savoir comment se positionner et ne pas trop en demander, aussi bien du côté des parents que des grands-parents.

L’École des Grands-Parents Européens (EGPE), une association qui a pour mission, entre autres, de réfléchir au statut des grands-parents dans la famille et la société, accompagne les nouveaux grands-parents et les guide dans cette période de changement. L’EGPE est là pour répondre aux nombreuses questions des grands-parents qui souhaitent aider leurs enfants sans dépasser les limites. Il s’agit de trouver le juste milieu entre être trop présent, voire étouffant et être trop distant dans la vie des petits-enfants. 

Source:

Devenir grand-parent et bien le vivre – La Croix

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