Seniors et circuits de distribution

Les plus de 50 ans ont vu la distribution beaucoup évoluer depuis leur enfance. Ils continuent de privilégier les achats dans les commerces physiques plutôt qu’en ligne. Mais quels circuits de distributions fréquentent-ils ? Que pensent-ils des commerces physiques depuis la crise sanitaire ? 

Selon l’étude OpinionWay de septembre 2022, « Les Français et le commerce physique », quelle que soit la tranche d’âge, les circuits les plus fréquentés sont les supermarchés et hypermarchés. Ce sont cependant les plus de 50 ans qui les fréquentent le plus (94%) alors que les 18-34 ans sont un peu en retrait (88%).  

Pour les plus de 35 ans, les petits commerces alimentaires sont le deuxième circuit le plus fréquenté avec un taux de fréquentation croissant en fonction des âges : 72% pour les 35-49 ans, 76% pour les 50-64 ans et 78% pour les 65 ans. Les marchés et commerces de bouche attirent aussi les 3/4 des plus de 50 ans et plus, mais moins les 35-49 ans qui ne sont que 2/3 à acheter dans ces circuits.  

Pour les plus âgés, les courses jouent un rôle important dans le maintien des relations sociales. C’est pour cela qu’ils plébiscitent les commerces physiques car ils peuvent échanger avec la caissière, les commerçants et aussi recevoir des conseils. 

Les moins de 35 ans sont ceux qui fréquentent le plus les centres commerciaux (73%) et les 18-24 ans les magasins en périphérie des villes (70%).  

Les seniors tant les 50-64 ans que les plus de 65 ans fréquentent peu les outlets, villages de marques et magasins d’usine (respectivement 17% et 9%). 

Comportement générationnel : commerces physiques vs en ligne 

Contrairement aux plus jeunes, plus de trois quart des plus de 50 ans déclarent que les « commerces physiques leur procurent plus de plaisir que lorsqu’ils achètent sur Internet ». A contrario, pour les plus jeunes, seuls deux tiers des moins de 50 ans sont d’accord avec cette affirmation. Ce n’est donc pas étonnant que les seniors soient majoritairement d’accord sur le besoin de soutenir les commerces physiques (93%).  

Parmi les plus de 50 ans, on peut distinguer les personnes issues de la Génération Silencieuse (1925-1945) qui privilégient le contact humain car elles ont vécu l’apparition de la grande distribution dans les années 60 et n’ont pas grandi avec les technologies. Ces derniers vont, de part leur fragilité, généralement privilégier les magasins de proximité afin de limiter les déplacements.  

Les Baby-Boomers (1943-1959) quant à eux ont un mode de consommation qui mixte traditionnel mais aussi digital. Ils vont davantage prendre le temps de se renseigner sur internet avant d’aller en magasin mais sont aussi 89% à déclarer que « le commerce physique leur permet de bénéficier de meilleurs conseils de vendeurs que sur Internet ». Expérimentés et exigeants, ils vont avoir de fortes attentes auprès du conseiller et du service délivré.  

La Génération X (1965-1976) à l’inverse de celle des Baby-Boomers a connu la crise des chocs pétroliers et de nombreuses changements économiques et sociaux (le chômage, la hausse de précarité…). Ils seront davantage motivés par des offres promotionnelles que les Baby-Boomers qui font moins attention à leurs dépenses si cela leur procure du plaisir.  

Du point de vue de la sécurité, même les plus jeunes sont très majoritairement (85%) à penser que les commerces physiques permettent d’acheter des produits de manière plus sécurisée que sur Internet (paiements, livraisons).  

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