Qu’est-ce que l’âgisme ? 

Si l’on se réfère à la définition du dictionnaire Larousse, l’âgisme est « l’attitude de discrimination ou de ségrégation à l’encontre des personnes âgées ». Cela peut prendre la forme d’un “A ton âge, tu ne devrais plus…” ou “Les personnes âgées sont des dangers publics sur la route” ou “C’est normal, vu son âge…”. Des propos qui généralisent et se basent sur des préjugés souvent bien ancrés. Ce terme a bien évolué depuis qu’il a été initié par le gérontologue américain Robert Butler en 1969. En effet, aujourd’hui l’âgisme peut s’appliquer à tous les âges mais les personnes qui en pâtissent davantage sont les plus âgées. On peut, soit être trop jeune pour faire quelque chose, soit trop vieux. 

 Au-delà de propos ou jugement désobligeants, l’âgisme peut avoir de graves conséquences sur la santé physique ou mentale. Selon les chiffres de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), les personnes âgées qui ont une perception négative du vieillissement pourraient vivre 7,5 années de moins que des personnes ayant une perception positive. L’âgisme peut également créer des fractures générationnelles néfastes pour la société. 

 Un impact néfaste qui a été exacerbé par la crise de Covid-19 

 Durant la crise de Covid-19, l’ensemble de la population était davantage attentif à ce qui se disait dans les médias ce qui a pu influencer la façon dont le reste de la population voient les plus âgés.  

L’ensemble des plus de 65 ans, a été traité par les médias comme un groupe de personnes homogènes ayant les mêmes caractéristiques. Elles ont été qualifiées de « fragiles », « isolées » ou « pas en capacité de prendre soin d’elles-mêmes ». Cela véhiculait l’idée que toutes les personnes de 65 ans et plus, sont vulnérables et qu’il fallait les protéger en leur recommandant vivement de ne pas sortir et d’éviter d’avoir un contact avec les autres. Tous les plus de 65 ans n’avaient pas besoin d’être protégés voire infantilisés ; cette communication globale a été très mal perçue par les Baby-Boomers. 

Campagne de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé)

 Cet enjeu mondial a fait l’objet d’une campagne impactante de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et de ses partenaires (le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, le Département des affaires économiques et sociales de l’Organisation des Nations Unies et le Fonds des Nations Unies pour la population). Elle a été lancée en mars en 2021 avec pour objectif principal est d’ouvrir le dialogue sur l’âgisme.  

 L’âgisme peut prendre différentes formes et tous n’en ont pas toujours conscience. Il arrive même à des personnes âgées de faire preuve d’âgisme entre elles et envers elle-même. 

 Se sentent-ils bien représentés dans les médias ? 

 Selon l’Observatoire du Bien Vieillir de Seniosphere Conseil, 2022 sur 400 français, âgés de 55 à 75 ans, peu d’entre eux se sentent bien représentés dans les médias, seuls 25% déclarent “oui, Je trouve que les publicités de la télévision, des journaux, des magazines et des réseaux sociaux s’adressent bien à moi  ». Une preuve à nouveau que l’âgisme existe dans de nombreux domaines. 

 

Sources : 

 

 

Partagez l'article sur les réseaux