Le vieillissement de la population : un enjeu européen

En 2022, selon les données d’Eurostat, la proportion de personnes âgées de plus de 65 ans dans l’Union européenne atteint 21,1 %, ce qui représente une augmentation de + 0,3 point par rapport à l’année précédente et de + 3,1 points par rapport à 2012. Cette tendance à la hausse est un phénomène observé dans de nombreux pays européens. 

Répartition de la population  

Il est important de souligner que le vieillissement de la population n’est pas spécifique à la France, mais plutôt une réalité qui concerne tous les pays européens. Selon les données des Nations Unies en 2020, la proportion de personnes âgées de 65 ans et plus varie d’un pays à l’autre, atteignant 19 % en Belgique et au Royaume-Uni, contre 22 % en Allemagne. 

Certains pays européens affichent des proportions particulièrement élevées de personnes de plus de 65 ans. L’Italie (23,8 %), le Portugal (23,7 %), la Finlande (23,1 %), la Grèce (22,7 %), et la Croatie (22,5 %) se distinguent avec les parts les plus élevées, tandis que le Luxembourg (14,8 %) et l’Irlande (15,0 %) présentent les parts les plus faibles (Eurostat, en 2022). 

Ce vieillissement de la population peut s’expliquer par deux dimensions : d’une part la forte augmentation des naissances après 1945, le fameux Baby-Boom dont les générations ont dépassé les 60 ans et d’autre part, par l’allongement de l’espérance de vie. Cette dernière tendance reflète les progrès dans les domaines de la santé, des soins médicaux, de la prévention des maladies et des modes de vie plus sains. 

En 2025, les projections indiquent que les personnes âgées de 65 ans et plus représenteront 22 % de la population, en comparaison avec les 20 % enregistrés en 2020. 

Une espérance de vie sans incapacité qui augmente 

Selon la définition de la Drees « L’espérance de vie sans incapacité correspond au nombre d’années que peut espérer vivre une personne sans être limitée dans ses activités quotidiennes ». En 2021, les hommes âgés de 65 ans, peuvent espérer vivre 11,3 ans sans incapacité et les femmes 12,6 ans. Si l’on va plus en détail, une femme de 65 ans peut espérer vivre 18,1 ans sans incapacité sévère vs 10,6 ans pour un homme.  

Les femmes voient leur espérance de vie augmenter de 0,3 an entre 2020 et 2021, tandis que les hommes enregistrent une hausse de 0,2 an. En raison de la forte diminution observée en 2020 (− 0,5 an pour les femmes, − 0,6 an pour les hommes), l’espérance de vie n’atteint cependant pas son niveau prépandémique (85,6 ans pour les femmes en 2019 et 79,7 ans pour les hommes). 

Qu’en est-il du taux de fécondité ? 

Au cours des dix dernières années, l’Allemagne a enregistré la plus forte augmentation du taux de fécondité (+13,7%), entre 2008 et 2018. Cependant, ce chiffre a connu une légère diminution entre 2018 et 2019, passant de 1,57 à 1,54. Sur cette même période, d’autres pays tels que la République tchèque (+13 %), la Lituanie (+12,4 %) ont également observé des hausses importantes. Les pays qui ont connu des baisses sont la Finlande (-23 %), l’Irlande (-15 %) et le Luxembourg (-14,2%). 

En France, selon le dernier bilan démographique annuel publié par l’Insee, on constate une baisse du taux de fécondité entre 2021 et 2022. Celui-ci est de 1,8 enfant par femme en 2022 contre 1,84 en 2021. 


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