La perception du bien-vieillir face aux différences culturelles

La perception du bien-vieillir face aux différences culturelles

Dans son étude sur les Baby-boomers et le bien-vieillir entre 2008 et 2018, Seniosphère Conseil a mis en évidence des différences de perception d’un pays  l’autre à propos du bien-vieillir. Une importance particulière est donnée au fait d’ « être bien dans sa tête » en France (78%) et en Allemagne (68%), alors que c’est moins au Royaume Uni (47%). Pour les Britanniques, c’est « être actif » (62%) qui recueille la plus grande adhésion.

En France, bien vieillir est très important. Hédonisme et individualisme le caractérisent : c’est être bien dans sa tête et dans son corps, avec une dimension plaisir également très importante. Bien vieillir est un style de vie global, ce n’est pas prendre des médicaments. C’est en France que la croyance dans la science et dans les nouvelles technologies au service du bien vieillir est la plus importante.

Au Royaume-Uni, bien vieillir est une préoccupation importante des Baby-boomers, à prendre en compte tôt, dès 30-40 ans. Ils ont conscience du fait que bien vieillir implique de revoir son hygiène de vie, en particulier autour de l’alimentation, quitte à mettre de côté la dimension plaisir. La dimension médicale y est importante pour bien vieillir, tout comme les activités en dehors du foyer.

Les Baby-boomers allemands portent un intérêt croissant au bien-vieillir, mais cela reste malgré tout une préoccupation tardive. Bien-vieillir a une dimension hédonique forte, c’est être bien dans son corps et dans sa tête. Pour y arriver, priorité à l’alimentation, aux relations sociales et aux loisirs. Lorsqu’ils se projettent dans l’avenir, les Baby-boomers allemands sont peu enclins à changer leurs habitudes.

Les manières d’envisager son bien-vieillir et sa longévité sont également influencées par de nombreux critères socio-économiques. Les CSP+ considèrent ainsi qu’il faut se préoccuper de son bien-vieillir plus jeune que les CSP-, et se projettent dans leur longévité de manière plus active.

Bien-vieillir : un concept en évolution

Le concept de bien-vieillir a évolué au fil des années. En France et au Royaume-Uni, l’expression « bien vieillir » est utilisée dès 2007 et 2009. Alors qu’il est au départ associé à l’anti-âge, le terme va progressivement entrer dans le langage courant. Contrairement à l’anti-âge, il est associé à une vision plus positive de l’avancée en âge, avec une démarche d’accompagnement du vieillissement et d’acceptation de ses signes.

Le bien-vieillir dans les magazines

On peut voir cette évolution du langage dans le choix des gros titres de L’Express : « rester jeune » en 2009, « rester jeune jusqu’à 100 ans » en 2014, « il sera possible de vivre 300 ans » en 2016 et « ils nous donnent des leçons de jeunesse » en 2017. On passe du jeunisme au fait d’accepter et revendiquer son âge, entre 2009 et 2017.

En Allemagne, il n’existe pas d’expression pour désigner le bien-vieillir. Ce n’est pas un sujet abordé aussi souvent qu’en France et eu Royaume-Uni, symbole d’un intérêt moins marqué. Cependant, les choses changent et l’on observe au fil des ans une augmentation de la proportion de Baby-boomers allemands qui déclarent que bien vieillir est très important.

Récemment, c’est la notion de longévité qui a fait son apparition dans le paysage médiatique, au départ associée au champ lexical de la peur, de la perte d’autonomie. C’est désormais un thème largement couvert et qui peut être traité avec une vision plus aspirationnelle.

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