Un couple sur cinq confiné n’a pas eu de rapport sexuel pendant le confinement

Un couple sur cinq confiné n’a pas eu de rapport sexuel pendant le confinement

Le 17 mars 2020 à midi, près de 67 millions de Français·es se sont retrouvé·es confiné·es afin d’endiguer la propagation du covid-19. Que nous vivions seuls, en couple, en famille ou en colocation, notre quotidien a été chamboulé. Notre sexualité aussi l’a été, pour le meilleur parfois, mais aussi pour le pire.

Le site Charles est un regroupement de médecins sexologues spécialistes de la sexualité masculine. Une enquête menée par l’Ifop a été commandée afin de comprendre l’impact du confinement sur l’activité et le bien-être sexuel des Français·es. L’étude a été menée en ligne du 24 au 27 avril 2020 auprès d’un échantillon de 3045 personnes représentatives de la population française.

Dès l’entrée en confinement, de nombreux·euses Français·es ont pu sentir une certaine pression : rester productif, profiter du temps libre offert par la baisse d’activité pour faire tout ce qu’on n’avait pas le temps de faire en temps « normal », faire plus de sport pour garder la ligne, faire plus souvent l’amour et mieux… Les magazines, les réseaux sociaux ou même les ami·es ont pu y être pour beaucoup.

Pourtant, 44% des Français·es n’ont eu aucun rapport sexuel pendant le confinement, contre 26% avant le confinement. Parmi elles, eux, de nombreux·euses célibataires ou personnes vivant seules, mais aussi des couples : 25% des couples sans enfants, 16% des couples avec enfant, 27% des couples vivant sous le même toit.

En fonction de l’âge, on voit que 47% des 50- 64 ans et 60% des 65+ n’ont eu aucun rapport pendant cette période. Ces deux tranches d’âge ont été les moins actives avec les 18-24 ans, qui vivent plus souvent chez leurs parents, seul·es ou en colocation.

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Pour beaucoup, le confinement a provoqué une baisse de la libido

Pour les jeunes couples, quel que soit leur âge, le confinement a globalement été une occasion d’avoir une activité sexuelle plus importante, du moins, les premières semaines. Pour les couples de plus longue date, il n’a pas forcément été l’occasion de se retrouver. Un couple sur cinq confiné n’a pas eu de rapport sexuel, contre 10% en temps normal. Le nouveau rythme (télétravail, école à la maison, chômage partiel), le stress de la situation, les enfants et le ou la partenaire sous le même toit en permanence, ont parfois fait drastiquement baisser la libido.

Cette baisse de la libido et ce changement de rythme ont un impact sur la satisfaction des Français·es quant à leur vie sexuelle. Seuls 26% sont très satisfait·es de leur vie sexuelle pendant le confinement (22% des 55-64 ans et 23% des 65+), contre 30% avant le confinement.

Une hausse des divorces après le confinement ?

Pour certains couples, le confinement est une réelle mise à l’épreuve. 11% des Françaises estiment que le confinement les a éloignées de leur partenaire.

11% des personnes confinées avec leur conjoint·e souhaitent prendre des distances avec lui ou elle après le confinement, dont 4% qui souhaitent rompre. C’est parmi les couples de moins de trois ans qu’on retrouve le plus de personnes dans ce cas : 26%.

12% des personnes confinées avec leur conjoint·e ne souhaiteraient plus être confinées avec lui ou elle en cas de nouvelle période de confinement, dont 4% qui souhaitent être confinées avec un ou une autre partenaire.

En Chine, à la levée du confinement, le nombre de divorces a considérablement augmenté… mais aussi le nombre de remariages ! Ces divorces sont le fruit d’un trop-plein passager. A vivre 24 heures sur 24 ensemble, de nombreux couples avaient simplement besoin de s’éloigner pour mieux se retrouver.

Retrouvez l’étude de l’Ifop ici : Etat des lieux de la vie sexuelle et affective des français durant le confinement

 

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