Les Baby-Boomers face au Bien Vieillir : un mode de vie aux multiples facettes 

Depuis 2006, Seniosphere Conseil s’intéresse aux Baby-Boomers, génération née entre 1945 et 1964, marquée par l’après-guerre et l’avènement de la société de consommation. Avec un pouvoir d’achat actuel supérieur à celui des générations précédentes, ces personnes, âgées aujourd’hui de 59 à 78 ans, sont les témoins de l’émergence du concept de « Bien Vieillir« . Ce terme a été introduit pour la première fois en France en 2007, marquant un changement significatif. Il y a 15 ans, ces deux notions étaient considérées comme antagonistes, réservées aux personnes de plus de 80 ans. Aujourd’hui, « Bien Vieillir » est devenu un mode de vie aux multiples facettes adopté par les Baby-Boomers. 

Les Baby-boomers des trois pays ne sont pas d’accord sur l’âge à partir duquel il faudrait commencer à s’en préoccuper :

  • au Royaume-Uni, ils sont 65% à considérer qu’il faut s’occuper de son Bien Vieillir avant 40 ans,
  • en France 68% répondent avant 50 ans,
  • tandis qu’en Allemagne, 63% pensent qu’il faut agir après 50 ans 

Une prise de conscience de l’importance du Bien Vieillir chez soi accentuée par la crise du Covid.  

Quand on demande aux Baby-Boomers que ce soit en France, en Allemagne ou au Royaume-Uni, ce qui contribue le plus à leur « Bien Vieillir », ils s’accordent unanimement pour citer en premier « le bon environnement ». En effet, ils sont respectivement 66% en France et 65% au Royaume-Uni a déclaré que « Se sentir bien chez soi » est très important pour Bien Vieillir contre 80% en Allemagne. L’étude ayant été réalisé après les confinements, les Baby-Boomers européens ont davantage pris conscience de l’importance de Bien Vieillir à domicile. En deuxième position, on retrouve la dimension socialisation (voir ses enfants et petits-enfants, rencontrer de nouvelles personnes…), en troisième l’hygiène de vie (arrêter de fumer, pratiquer des activités physiques…).​ L’alimentation arrive en quatrième position mais elle reste un des piliers du Bien Vieillir, déjà bien ancrée dans les habitudes des Baby-Boomers.​ 

Que feriez-vous avec un budget supplémentaire de 300€ ? 

En 2022, à la question « Si vous aviez 300€ à dépenser pour vous aider à bien vieillir, vous les dépenseriez avant tout dans… ? ». Un Baby-boomer sur deux déclare qu’il les dépenserait dans une alimentation plus équilibrée. L’Allemagne connait la plus forte augmentation avec +15 pts par rapport à 2019.​ 

En France et en Allemagne, la dimension bien-être (séances de spa, de thalasso ou des cures) se positionne en deuxième place (47 % en France et 39 % en Allemagne), seuls 19 % des 60-80 ans sont intéressés par cette dimension au Royaume-Uni. Tant en Allemagne qu’en France, Bien Vieillir c’est être en harmonie avec son corps et son esprit avec une dimension hédonique significative. 

A contrario, peu de Français choisiraient de dépenser ces 300€ dans des lunettes ou chez le dentiste probablement car ils sont mieux remboursés que leurs voisins européens. D’autres dimensions ne sont pas du tout considérées comme une priorité, et ce, dans les trois pays. C’est le cas de tout ce qui touche à l’apparence physique, même chez les femmes : la chirurgie esthétique, les séances d’UV, les produits de beauté, etc. 

Que feriez-vous avec 5 années de vie en bonne santé supplémentaires ? 

En 2018, A la question « Que feriez-vous avec 5 années de vie en bonne santé supplémentaires ? » Les Baby-boomers répondent en majorité « Je voyagerais ». Ils ont un désir marqué pour l’évasion et le dépaysement, par rapport aux générations précédentes. Ils répondent ensuite qu’ils aimeraient voir davantage leurs proches, signe de l’importance de l’entourage pour cette génération. 

Ils sont aussi nombreux à avoir affirmé qu’ils ne changeraient pas leurs habitudes s’ils avaient ces années supplémentaires. Le score est plus faible au Royaume Uni (21%) qu’en France (32%) ou en Allemagne (33%). 

La perspective d’une vie plus longue et l’impact sur le quotidien sont perçus de façon différente entre les trois pays. En France, c’est tout le style de vie qui est concerné : que ce soit l’alimentation, l’activité physique, l’aménagement du logement, le lieu d’habitation, les habitudes de loisir, etc. Au Royaume-Uni, les Baby-boomers ne semblent pas considérer que la dimension habitation joue un rôle important dans la perspective d’une vie plus longue. En revanche, ils sont plus nombreux que les Français à penser à leurs finances et à déclarer que leur activité physique et leur alimentation sont influencées par la perspective de vivre longtemps. En Allemagne, les relations avec les proches sont particulièrement investies, plus que les activités physiques et le logement. 

Méthodologie : l’étude a été réalisée online en France, en Allemagne et au Royaume-Uni en 2018, 2019 et en 2022 auprès d’individus âgés de 55 à 75 ans, représentatifs de la population de leur pays. 

 


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