Oldyssey : les vieux d’Argentine

Oldyssey : les vieux d’Argentine

Flore et Camille de l’association Oldyssey ont posé leurs valises en Argentine en février dernier. Elles y ont rencontré Fanny, journaliste radio et TV de 82 ans ; Elvira, clarinetiste de 99 ans ; Jeronimo, le dernier Chaman du pays ; et les Mères de la Place de Mai, qui luttent depuis 43 ans pour connaître la vérité à propos de leurs proches disparus au cours de la dictature militaire des années 70.

Jeunesse Accumulée

Fanny Mandelbaum a 82 ans, elle est présentatrice radio et télévision depuis plus d’un demi-siècle. Chaque semaine, dans son émission « Jeunesse Accumulée », elle met à l’honneur des profils inspirants dont beaucoup de seniors. « On a l’âge de nos projets » est l’expression qui guide sa vie et sa carrière. Elle ne considère pas son âge comme un frein et continue à mener les projets qui l’animent.

Des instruments de papier

Papelnonos est une troupe de musiciens pas comme les autres. Tous jouent avec des instruments fabriqués en papier mâché. Oldyssey a suivi Elvira, 99 ans. Elle joue de la clarinette toutes les semaines depuis 23 ans au sein de cette troupe si particulière. Chaque morceau est écrit et interprété par Papelnonos et délivre un message possitif sur la vieillesse.

Le dernier Chaman Argentin

Jeronimo Villafane a 71 ans. Il se présente comme le dernier Chaman d’Argentine. Il est né le jour d’une éclipse dans un village d’indigènes isolé au pauvre au nord du pays. Petit, il réussit avec succès le test de survie imposé à tout nouveau Chaman : survivre seul, à seulement 4 ans, dans la jungle, tout un week-end.

Il est demandé à travers tout le pays par les personnalités politiques, les artistes ou encore les clubs de football pour lever les malédictions. Il a montré à Flore et Camille l’importance de son rôle dans la société argentine, l’importance de défendre la nature et certains de ses rituels. Il continue aujourd’hui de témoigner de ses origines pour protéger le droit des personnes indigènes, transmet son savoir aux jeunes générations et continue de soigner de nombreuses personnes grâce aux ressources offertes par la nature.

La lutte sans fin des Mères de la Place de Mai

L’histoire de ces femmes est terrible. Elles luttent pour connaître la vérité à propos de la disparition de leurs proches dans les années 70. Chaque jeudi depuis 43 ans, sans exception, elles se regroupent et manifestent sur la place de Mai, face à la Casa Rosada du gouvernement à Buenos Aires.

Les Mères de la Place de Mai est l’association des mères argentines dont les enfants ou les proches ont été assassinés pendant la Guerre Sale, livrée par la dictature militaire entre 1976 et 1983. Elles expriment leur colère depuis le 30 avril 1977. Plusieurs fondatrices ont été assassinées en décembre 1977. A la fin des années 70 et au début des années 80, le gouvernement militaire a essayé de les faire passer pour folles : « les folles de la Place de Mai ».

Aujourd’hui, elles ne sont plus que 10, la plupart sont décédées ou ont des problèmes de santé. Oldyssey a rencontré Carmen, dont le frère est porté disparu depuis 1977.

La situation de l’Argentine

L’Argentine doit faire face à des difficultés économiques importantes. Le vieillissement n’est pas la priorité du gouvernement mais la situation des personnes âgées semble tout de même plus favorable que celle des jeunes : elles ont un revenu mensuel assuré et subviennent généralement aux besoins de toute la famille, tandis que les jeunes sont souvent sans emploi.

L’âge légal de départ à la retraite est de 65 ans pour les hommes et 60 ans pour les femmes. Le taux de couverture de la pension est de plus de 90%, le plus large taux d’Amérique Latine. Mais le montant est très faible, ne permettant pas une vie digne de ce nom pour les personnes âgées.

 

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