Comment l’âge influence la qualité du sommeil ?

1 senior sur 2 rencontre des problèmes de sommeil

Les problèmes liés au sommeil et les insomnie chroniques ne sont pas rares chez les seniors. Ces troubles altèrent leur qualité de vie et peuvent provoquer leur isolement.

Pour les Baby-Boomers, bien dormir est essentiel pour « Bien Vieillir ». Si l’on se réfère à l’Observatoire du Bien Vieillir de Seniosphere Conseil de 2022, plus d’une personne sur deux âgées de 55 à 75 ans déclare que bien dormir est très important pour Bien Vieillir que cela soit en France (57%), en Allemagne (62%) ou au Royaume-Uni (68%).

Ces troubles peuvent prendre la forme de difficultés à s’endormir, d’éveils matinaux précoces, d’éveils nocturnes plus fréquents ou encore de sensation de sommeil non réparateur.

Ces troubles sont dus à une modification du rythme veille-sommeil avec l’âge. Le sommeil est plus léger et moins réparateur qu’à l’âge adulte, ce qui explique le besoin de faire une sieste pendant l’après-midi chez les seniors.

Le trouble du sommeil qu’est l’insomnie chronique ne connaît qu’une légère augmentation liée à l’âge. Cependant, selon les données de l’Assurance Maladie de 2017, cela varie selon les sexes : les femmes sont plus touchées (16,9 %) par ce problème, que les hommes (9,1 %).

Une qualité de vie détériorée

Ces troubles altèrent la qualité de vie car ils ont des répercussions pendant la journée :

  • fatigue/malaise
  • troubles de l’attention, de la concentration, de la mémoire
  • troubles du fonctionnement social
  • troubles de l’humeur/irritabilité
  • somnolence diurne
  • réduction de la motivation/énergie/initiative
  • tendance aux erreurs/accidents au travail ou en conduisant
  • céphalées de tension ou malaise général en relation avec la perte de sommeil
  • préoccupations ou ruminations à propos du sommeil.

Pour tenter de combattre ces symptômes, les sujets peuvent être amenés à utiliser des médicaments de type psychotrope ou hypnotique afin de traiter toutes sortes de troubles psychiques : troubles du sommeil (hypnotiques) mais aussi les états dépressifs (antidépresseurs), les troubles bipolaires (thymorégulateurs) ou les psychoses (antipsychotiques et neuroleptiques.) En novembre 2020, selon l’enquête EpiCov, la consommation de psychotropes augmente avec l’âge et ce de manière encore supérieure chez les femmes. En effet, 2,7 % des hommes de 15 à 24 ans consomment des psychotropes contre 12,1 % chez les hommes de 75 ans ou plus soit un écart de +9,4 points. La proportion de consommatrices de psychotropes augmente de manière notable avec l’âge, passant de 7,7 % chez les 15-24 ans à 26,6 % chez les femmes de 75 ans ou plus soit une hausse de + 18,9 points.

Les troubles du sommeil entraînent l’isolement

Avec un sommeil altéré, une fatigue constante ou encore la prise de médicaments, la plupart des seniors touchés pratiquent de moins en moins d’activités physiques et sortent peu de chez eux. Pourtant, il apparaît nettement que pratiquer une activité régulière améliore la qualité du sommeil et développe le contact social.

En sortant peu de chez soi, c’est de l’exposition à la lumière naturelle dont on se prive. Or, cette lumière permet de réguler le sommeil. Le cerveau sécrète de la mélatonine – l’hormone du sommeil – uniquement lorsqu’il fait nuit. Le cerveau synthétise la mélatonine pendant la journée grâce à la lumière du jour. Ainsi, les personnes âgées vivant dans des logements faiblement éclairés ou sortant peu de chez elles, dérèglent leur organisme : le cerveau ne parvient pas à synthétiser correctement la mélatonine et éprouve des difficultés à différencier le jour de la nuit, perturbant ainsi le sommeil. Il est donc important de s’exposer pendant la journée à une lumière assez intense pour permettre au cerveau de garder le rythme d’alternance des jours et des nuits.


A lire également :

Les seniors face au surpoids et à l’obésité, des chiffres qui interpellent

Partagez l'article sur les réseaux