En Europe, près d’un senior sur deux possède un animal de compagnie

En Europe, près d’un senior sur deux possède un animal de compagnie

Les animaux de compagnie sont présents dans environ la moitié des ménages en France, un peu moins en Allemagne (autour de 43%) et au Royaume-Uni (44%). Ces taux s’expliquent par la demande parfois pressante des enfants ou encore par un besoin de compagnie.

C’est autour de 50 ans que la possession d’un animal de compagnie concerne le plus grand nombre de ménages, ensuite cette proportion diminue. Mais c’est toujours le cas d’1/3 des ménages entre 70 et 79 ans, et d’1/4 au-delà de 80 ans en France. Les animaux de compagnie sont donc répandus parmi les ménages les plus âgés, avec une préférence pour les chiens et les chats, dans des proportions similaires (17% des 70-79 ans ont un chat, 18% ont un chien). La possession d’un autre animal de compagnie – oiseau, tortue, ou encore rongeur – concerne moins les Seniors que les plus jeunes (10% des 70-79 ans, 25% des 40-49 ans).

Ménages possédant un animal de compagnie, selon l'âge de la personne de référence

Plus d’animaux de compagnie à la campagne

Le fait d’accueillir un animal domestique chez soi dépend fortement du lieu d’habitation et la campagne semble plus propice à l’accueil d’un animal que la ville. On rencontre plus de propriétaires d’animaux de compagnie parmi les seniors qui vivent à la campagne : 48% des 70-79 ans qui vivent dans une unité urbaine de moins de 5000 habitants ont au moins un animal de compagnie, et ils sont toujours 39% au-delà de 80 ans.

Un autre facteur semble influencer la possession d’un animal de compagnie, c’est la composition du ménage. À tous les âges, les personnes seules sont moins nombreuses à avoir un animal que les personnes qui résident dans un ménage de deux personnes ou plus. La perspective de ne pas être seul à s’occuper d’un animal influence peut-être positivement la décision d’en adopter un. L’augmentation du nombre de veufs et de veuves à mesure de l’avancée en âge expliquerait en partie la diminution du taux de possession d’animaux domestiques.

Cette diminution est également liée à la crainte de ne plus pouvoir s’occuper d’un animal dans les années à venir. Lorsque leur animal décède, nombre de seniors choisissent donc de ne pas en adopter un autre, afin d’éviter la question de la prise en charge de leur animal après leur propre décès ou lorsqu’ils ne seront plus assez autonomes pour s’en occuper.

Un animal de compagnie contre la solitude

Si les animaux de compagnie ont toujours la cote parmi les plus âgés, c’est parce qu’ils apprécient leur compagnie. Ils permettent à des personnes parfois isolées (à cause de leur situation géographique, de problèmes de santé…) d’avoir des interactions quotidiennes et de se sentir utiles. Au Royaume-Uni, 12% des personnes de 65 ans et plus déclarent même que leur animal domestique est leur source principale de compagnie. C’est donc un bon moyen de combattre l’isolement, mais pas uniquement. Les recherches scientifiques qui soulignent le bénéfice sur la santé de la compagnie d’un animal au quotidien se multiplient, en particulier pour ceux qui possèdent un chien. Ils stimuleraient les fonctions cardiaques, favoriseraient l’activité physique, mais exposent également leurs propriétaires à des bactéries qui viennent enrichir la flore intestinale. Une étude suédoise (1) précise que ces bénéfices sont particulièrement vrais pour les personnes qui vivent seules.

Les bénéfices physiques et psychologiques du contact avec les animaux de compagnie sont donc nombreux. Quelques EHPAD acceptent d’ailleurs que les résidents intègrent l’établissement avec leur compagnon, quand d’autres ont un animal « mascotte », qui passe ses journées dans l’établissement. On voit également se développer la zoothérapie en EHPAD, qui permet aux résidents de s’évader quelques instants de l’environnement médicalisé, comme dans cet EHPAD Dijonnais, les Vergers, où un cheval vient régulièrement rendre visite aux résidents.

Les 60-69 ans dépensent 345€ par an pour leur animal de compagnie

Avoir un animal domestique engendre des frais, qui peuvent atteindre des montants importants. Les ménages de 60-69 ans sont ceux qui dépensent le plus pour leurs compagnons en France, avec en moyenne 345€/an, ces dépenses allant en diminuant chez les ménages plus âgés. On retrouve cette diminution des montants dépensés en Allemagne, où le maximum de dépense concerne des ménages plus jeunes de 45-55 ans avec 264€ par an, avec un recul à 168€ pour les 55-65 ans.

De la consultation chez le vétérinaire aux aliments, les dépenses couvrent des frais variés. Concernant l’alimentation, les fabricants proposent une gamme de plus en plus riche d’aliments personnalisés en fonction des besoins de l’animal. On trouve ainsi des produits pour chiens ou chats appelés seniors qui permettent de lutter contre la dégradation des os, de garder un poids équilibré, augmentent l’apport d’antioxydants, de phosphore… autant de besoins qui font écho aux propres problèmes de santé des maîtres vieillissants. Hill’s, fabricant d’aliments pour chiens et chats, a par exemple développé une gamme spéciale pour les chats de plus de 7 ans, et explique à leurs maîtres les signes du vieillissement contre lesquels leur produit permet de lutter : confusion, retrait social, modification des habitudes de sommeil, accidents, fatigue, etc.

Source : Seniosphère Conseil


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